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Se mettre en action

Passer du salariat au freelancing peut être un véritable challenge.

La réalité est que toute notre vie, on nous a appris à devenir de bons salariés. Se retrouver du jour au lendemain avec une liberté quasi totale peut à la fois nous faire paniquer tout autant que nous exciter.

C’est totalement normal. Je pense qu’aucun entrepreneur ne vous dira qu’il n’a jamais eu peur, qu’il n’a jamais douté de lui, qu’il a toujours su ce qu’il fallait faire et à quel moment. Tout ça, c’est du bullshit.

Le problème n’est pas de ressentir ces émotions, le problème est de les laisser nous envahir au point de nous pétrifier et de nous empêcher de nous mettre en action.

L’inaction est l’erreur que j’observe le plus chez les indépendants qui se lancent : non, faire un business plan pendant 6 mois sur les 10 prochaines années n’a aucun sens. C’est du blabla inutile.

Le ratio de réflexion / stratégie VS passage à l’action / opérationnel doit se situer autour des 10/90. Et encore 10% c’est beaucoup !

Si vous passez plus de 10% de votre temps à vous demander ce que vous pourriez faire, à essayer de mettre en place une stratégie bancale sur les N prochains mois ou années, arrêtez ça tout de suite.

De mon point de vue, ça n’a aucun sens.

La réalité c’est que…

  • Vous en apprendrez bien plus sur vous-même, vos envies, vos forces et vos faiblesses en testant des choses qu’en passant des heures à cogiter sur le sens des choses,
  • Vos premiers clients vous permettront de faire la liste de toutes les choses que vous ne voulez surtout pas faire à l’avenir,
  • Vos premiers clients vous permettront de découvrir et de déterminer les sujets sur lesquels vous allez développer votre expertise et déterminer la niche que vous allez cibler.

Mais alors si on ne doit pas faire de business plan sur les 20 prochaines années, on doit faire quoi ?

Trouver ses premiers clients avant la fin du mois

Trouver ses premiers clients est bien plus simple qu’il n’y paraît.

Encore faut-il avoir la bonne méthode ! Je vais donc te partager ci-dessous les 3 actions que je mettrais en place sur les 3 prochaines semaines si aujourd’hui je repartais à zéro :

1. Proposer un audit gratuit

Non seulement c’est ce que je ferais encore aujourd’hui, mais c’est également ce que j’ai réellement fait quand je me suis lancée !

→ Vous êtes ghostwriter ? Proposez 30 minutes de coaching découverte de réécriture d’un post LinkedIn,

→ Vous êtes growth hacker ? Proposez 30 minutes de coaching pour optimiser la stratégie d’acquisition de votre prospect,

→ Vous êtes UX / UI Designer spécialisé dans le design d’app web ? Proposez 30 minutes de coaching pour réaliser un audit gratuit de l’expérience utilisateur de l’application de votre prospect !

Le plus important est de proposer un appel découverte gratuit.

Ces appels vont vous permettre d’en savoir plus sur vos potentiels clients.

Je te partage mon exemple d’il y a 1 an…

J’ai réalisé 10 calls d’analyse gratuite de workspaces Notion.

Pourquoi ? Parce que je savais que je voulais accompagner mes clients sur la mise en place de solutions no-code.

Notion est une excellente porte d’entrée dans le monde du no-code, je cible ainsi des prospects qui sont déjà sensibilisés au sujet et pour lesquels la mise en place d’automatisations est quelque chose qui pourrait les exciter !

Fun fact, of course, le partage de pistes d’optimisations inclut bien sûr toujours la mise en place d’automatisations, c’est une évidence.

À l’issue des 10 calls, j’ai closé 2 missions.

Mais surtout, j’ai énormément appris sur les besoins de ma cible !

2.  Faire de la prospection

Je vais être honnête, je n’ai jamais prospecté, ou presque.

En tout cas, les rares fois où j’ai envoyé des cold emails, ce n’était pas dans le cadre d’une stratégie de prospection réfléchie… C’était simplement parce que j’étais passionnée par ce que je faisais, que je lisais beaucoup à ce sujet et que donc je trouvais aisément des boîtes qui avaient vraiment besoin de moi.

Je leur écrivais alors un mail ultra personnalisé étant donné que je connaissais à ce moment-là leur business par coeur et je leur expliquais ce que je pouvais leur apporter.

Et contrairement à tout ce que j’ai pu lire sur la prospection, sur l’importance des séquences de relances en N étapes, je n’ai jamais eu à le faire. J’ai toujours eu des réponses dans les 2h à 2 jours suite à l’envoi de mon email.

Je ne dis pas que ces méthodes ne fonctionnent pas, je dis juste que je ne pense pas qu’elles soient nécessaires pour trouver 3 clients pour démarrer quand on est freelance.

Pour prospecter je ciblerais donc au maximum 10 prospects et j’analyserais tout ce qu’il y a d’accessible sur la toile à leur sujet pour leur délivrer beaucoup de valeur dès mon premier message.

Exemple →  Il y a quelques semaines, j’ai réalisé une commande en ligne et quelques minutes plus tard, au lieu de recevoir la confirmation de ma commande, j’ai reçu un mail avec pour objet “Vous nous manquez Claire !”.

Clairement une automatisation qui a foiré ! J’ai donc écrit à cette marque pour leur partager mon expérience utilisateur et leur montrer dans quelle mesure mes services pourraient les aider à améliorer leur expérience client.

Dans le cas présent, je n’ai pas encore reçu de réponse, j’avoue ! Mais je suis convaincue que cette entreprise devra un jour faire appel à quelqu’un pour ce sujet que ce soit moi ou quelqu’un d’autre. C’est bien parce que je crois fermement en la pertinence de mon offre que je n’ai pas de difficulté à contacter des personnes qui en ont réellement besoin.

Répondez donc à un vrai besoin et allez chercher des personnes qui en souffrent !

3. Répondre à des offres d’emploi

J’ai vraiment hésité à ajouter ce point mais il faut être honnête, j’ai trouvé plusieurs missions de cette façon.

Comment ? J’allais sur WelcomeToTheJungle et j’allais chercher des offres de stage ou d’alternance. La réalité c’est qu’aujourd’hui beaucoup d’entreprises ont le réflexe de faire appel à des stagiaires ou des alternants pour répondre à des besoins ponctuels : alors que ça n’a aucun sens ! Pour répondre à un besoin ponctuel, on doit faire appel à un freelance.

Il y a également directement des offres en freelance sur le site WTTJ mais ne vous limitez pas. De plus, soyez audacieux et osez aller contacter les CEO de ces boîtes sur LinkedIn.

Si vous leur dites… “J’ai vu que vous recherchez actuellement un bras droit CEO en stage pour 3mois pour réaliser telle tâche, telle tâche, telle tâche […] je suis assistante virtuelle, je suis autonome et vous n’aurez pas besoin de me former, prenons rendez-vous pour en discuter !”

Vous êtes dans une situation bien plus propice à la discussion que lorsque vous prospectez aveuglément des entreprises que vous ciblez par secteur d’activité.

Maintenant que l’on sait quoi faire pour trouver des clients, comment mettre tout ça en oeuvre ?

Ma tout doux sur les 3 prochains mois

En tant que freelance, votre ressource la plus rare est votre temps.

Alors considérez-le comme tel et ne passez plus une seule journée à naviguer sans objectif précis.

Quand on est salarié, on s’organise au rythme des tâches qui nous sont attribuées et des réunions auxquelles nous sommes conviés…

Quand on est freelance, on est autonome et responsable. C’est-à-dire que chaque lundi matin vous devez prendre 1h pour vous poser et lister toutes les choses que vous devez faire cette semaine. Répartissez-les en tenant compte de vos rendez-vous sur les 5 jours à venir en vous limitant à 2 à 3 tâches par jour, c’est déjà beaucoup !

Voici les tâches que je réaliserais dès le premier mois de mon activité :

  • Me créer des profils optimisés pour leur référencement sur Malt & autres plateformes de freelancing,
  • Optimiser mon profil LinkedIn avec une photo, une bannière, et un bouton facile d’accès pour permettre la prise de rendez-vous via mon calendly,
  • D’ailleurs, cette semaine, on a refait la bannière de Guillaume & on l’ADORE !
  • Publier sur LinkedIn 2 à 3 fois par semaine pour développer mon personal branding dans un mode “build in public”, les gens adorent les belles histoires,
  • Accepter toutes les missions qui me sont proposées pour faire mes premiers pas et encaisser mes premiers euros.

Au début, TOUT ce que vous faites doit servir votre objectif d’acquisition de clients et d’augmentation de CA.

Les gens pensent que la première chose à faire est de se trouver un nom de marque, un logo, un site web… Bullshit ! Commencez par faire du CA avant de vous soucier de tout ça, une fois que vous aurez de l’argent vous pourrez prendre quelqu’un pour le faire à votre place ou prendre le temps de vous former pour le faire vous-même si vous le souhaitez.

Savoir tirer parti de ses atouts est également une compétence en soi.

Je suis convaincue que vous avez des atouts que vous ne valorisez pas encore.

Lorsque je me suis lancée, je ne réalisais pas à quel point ma personnalité, notamment ma curiosité et ma capacité à rebondir en toutes circonstances étaient des atouts essentiels pour bien démarrer.

Aujourd’hui certes j’ai plein d’autres atouts que j’ai acquis au fil des années : aujourd’hui je suis très bien entourée et très bien conseillée, j’ai développé une passion pour la création de contenus qui me permet de développer mon activité, j’ai appris à sélectionner les projets qui me conviennent plus que d’autres.

Enfin, vous avez le droit de ne pas aimer le freelancing.

Ce n’est pas parce que vous arriverez à en vivre grâce à cette méthode que cela vous épanouira.

Être freelance c’est aussi accepter l’incertitude, dédier une grande partie de sa vie à la sphère professionnelle et donc renoncer à certaines choses et accepter une situation dans laquelle il est difficile d’accéder au logement, aux prêts immobiliers, etc.

Bref, vous serez à côté de la société. En tout cas, c’est la sensation que j’ai.

J’espère que cette édition t’aura plu et t’aidera à trouver tes premiers clients si tu en es actuellement à ce stade !